Le ciné-concert «D’une guerre l’autre, 1914-1945» au Zénith de Nancy le 29 avril

«Pour prévoir l’avenir, il faut connaître son passé», histoire de ne pas commettre les mêmes erreurs... La maxime de Machiavel est bien connue mais «quand le passé n’éclaire plus l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres», comme l’assurait en son temps Alexis de Tocqueville. Des mots qui prennent tout leur sens actuellement. Il semble avoir urgence d’éclairer aujourd’hui...

À l’heure où certaines sirènes de la propagande recommencent leur hurlement ravageur, que les vieux démons d’hier que l’on croyait (à tort) enfouis dans les entrailles de l’oubli ressurgissent et que le climat général laisse planer la crainte d’un retour des heures sombres, jamais la bataille des passeurs de mémoire n’a pris autant d’importance. Passer, transmettre mais surtout montrer, faire comprendre pour alimenter le débat.

La cible principale de cet enjeu certain : la jeunesse ! Avec son ciné-concert, «D’une guerre l’autre, 1914-1945», annoncé le 29 avril prochain au Zénith de Nancy, le réalisateur Serge de Sampigny via son association Des écrans et des notes, entend toucher prioritairement ce jeune public (via le dispositif pass-culture) mais les autres également.

«Ce ciné-concert est destiné aux lycéens et aux collégiens de 3e, en partenariat avec l’Académie de Nancy-Metz et je l’ouvre aussi au grand public de Lorraine», assure celui qui réalise bon nombre de documentaires pour France Télévisions.

© Emmanuel Varrier. «L’objectif est de se mettre dans les yeux de nos ancêtres, à hauteur de femmes et d’hommes, pour expliquer les choix difficiles auxquels ils ont été confrontés il y a un siècle», assure Serge de Sampigny, le réalisateur «D’une guerre l’autre, 1914-1945».

À hauteur de femmes et d’hommes

Ce ciné-concert découle de cinq de ses documentaires : «Verdun, ils ne passeront pas» (2016). «Dans la tête des SS» (2018). «Mussolini, le premier fasciste» (2022). «À feu et à sang, des volontaires français sur le front de l’Est» (2023) et «Franco, le premier dictateur» (2024).

Créé en janvier 2023 et présenté au Grand Rex à Paris, il a entamé une tournée dans le Grand Est (en janvier à l’Opéra de Reims) et en Nouvelle-Aquitaine (en janvier au Zénith de Pau et à l’Auditorium de l’Opéra de Bordeaux).

«Ce programme pédagogique est issu de mon travail et de documentaires. Il raconte la période tragique qu’ont vécue nos grands-parents et arrière-grands-parents il y a un siècle, de Verdun où les soldats étaient anéantis sur le champ de bataille, à Auschwitz où les civils étaient exterminés dans des usines de la mort. L’objectif est de se mettre dans les yeux de nos ancêtres pour expliquer les choix difficiles auxquels ils ont été confrontés il y a un siècle.»

© Des écrans et des notes. Sur scène, l’Orchestre symphonique de la Garde républicaine donnera le son et alors que sur l’écran défile de nombreuses images d’archives.

Sur scène, l’Orchestre symphonique de la Garde républicaine donnera le son avec la musique composée par Patrice d’Ollone et alors que sur l’écran défileront de nombreuses images d’archives, deux acteurs liront des lettres écrites par des jeunes Français, Allemands, Belges, Italiens et Espagnols entre 1914 et 1945.

Une immersion à hauteur de femmes et d’hommes à l’effet miroir certain vu le climat actuel. De quoi nourrir les conversations et les débats. Et de faire les bons choix, et en toute connaissance de causes...