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Le château de Lunéville entend booster son attractivité

Le Château de Lunéville, propriété du Département de Meurthe-et-Moselle, entend s’afficher comme un moteur d’attractivité en prenant réellement la place qu’il mérite. À côté des importants travaux de reconstruction et de rénovation suite à l’incendie de 2003, la politique volontariste de l’exécutif départemental s’accélère avec un appui soutenu de la Région et de l’État. Reste que le mécénat privé est quasiment absent, tout est fait pour y remédier.

© Guillaume Ramon. Le château de Lunéville, propriété du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, fait l’objet d’une politique volontariste en matière d’attractivité et notamment en matière de recherche de mécènes privés.
© Guillaume Ramon. Le château de Lunéville, propriété du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, fait l’objet d’une politique volontariste en matière d’attractivité et notamment en matière de recherche de mécènes privés.

Sept cent millions d’euros ! C’est l’estimation faite par Sylvie Duval, vice-présidente chargée de la Culture et de l’Enseignement supérieur au Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, pour que le château de Lunéville retrouve toute sa splendeur. Une somme conséquente pour que ce patrimoine, propriété exclusive du Département de Meurthe-et-Moselle depuis l’année 2000, puisse abattre réellement la carte de l’attractivité que l’exécutif départemental entend lui donner. L’incendie ravageur de janvier 2003 a entraîné une vaste mobilisation et une importante phase de reconstruction, notamment de l’escalier nord (restitué officiellement en avril dernier) ou encore du Clos de la Chapelle. Une partie des collections ont été renouvelées grâce à l’acquisition d’œuvres pour les reconstituer mais l’ampleur de la restauration est immense. 

© Guillaume Ramon. «Il y a une forte émotion patrimoniale autour de cet édifice. C’est un bien commun qui se doit de retrouver toute sa splendeur. En termes d’attractivité, la dynamique est lancée mais un important travail est à réaliser en termes de mécénat», assure Sylvie Duval, vice-présidente chargée de la Culture et de l’Enseignement supérieur au Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle.

«Il y a une forte émotion patrimoniale autour de cet édifice. C’est un bien commun qui se doit de retrouver toute sa splendeur. En termes d’attractivité, la dynamique est lancée mais un important travail est à réaliser en termes de mécénat.» Si l’État, la Région soutiennent le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle dans sa politique volontariste de faire du Petit Versailles lorrain un moteur de l’attractivité et de réel développement économique, «les mécènes privés sont absents, c’est l’un des sujets sur lequel les équipes du château sont mobilisées.»

Préservation et valorisation

Le pacte de développement pour la Meurthe-et-Moselle, signé mi-septembre par Franck Leroy, président de la Région Grand Est et Chaynesse Khirouni, présidente du Département de Meurthe-et-Moselle, affiche un volet conséquent pour le Petit Versailles lorrain. Cette volonté se veut partagée entre le Département et la Région. «Nous nous devons de faire du château de Lunéville un site touristique et culturel majeur du département et de la région. Il se doit de venir un fer de lance de l’attractivité et du rayonnement du territoire.» 

Le Département a projeté des investissements de 14,76 M€ et la Région s’engage à un montant de subvention avoisinant les 6,6 M€ d’ici 2027 au niveau de la restauration de l’édifice. Le programme de préservation et de valorisation se veut ambitieux avec des opérations emblématiques comme la requalification des cours d’honneur, celle du corps central, de la galerie et la salle des trophées ou encore de la restauration des menuiseries et des toitures des ailes Nord et Sud. Jusqu’en 2028, l’exécutif régional versera une subvention des investissements mobiliers, muséaux et extérieurs du site à hauteur de 400 000 € annuels. L’attractivité souhaitée passe par ces importants travaux mais également par une programmation culturelle ciblée. La nouvelle saison 2024-2025, lancée à la fin du mois d’août dernier avec le spectacle «Pyromènes», spectacle poétique et chaleureux autour du feu proposé par la Compagnie La Machine, entend s’afficher comme un des moteurs de cette accélération souhaitée (voir encadré). Le Petit Versailles renaît de ses cendres, reste aujourd’hui à assurer son envol.