Changement de régime...

La Moselle affiche un 0,6 % avec 45 030 demandeurs d’emploi de catégorie A. La Meuse voit son nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, 7 200, augmenter de 0,4 %. Seul le département des Vosges voit son nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A diminuer de 0,8 % avec 15 280 demandeurs d’emploi. Au total, la région Grand Est enregistre une hausse de 1,1 %. À l’heure où les difficultés de recrutement sont toujours mises en avant par bon nombre d’entreprises, les indicateurs du marché de l’emploi diffusés par la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités commencent à confirmer que cette préoccupation, même si elle est toujours bien présente, n’est plus la véritable priorité du cœur du tissu entrepreneurial.

«L’inversion de la tendance des derniers chiffres du chômage n’est pas une surprise», assure Marc Sanchez, le secrétaire général du Syndicat des indépendants et des TPE (SDI). «Nous avons constaté dans le cadre de notre enquête mensuelle que les professionnels indépendants et dirigeants de TPE avaient pour beaucoup gelé leur embauche lorsqu’ils ne licenciaient pas.» La tendance commencerait-elle donc réellement à s’inverser ? «Face à leurs dettes Covid (remboursement du Prêt garanti par l’État, cotisations Urssaf), à la hausse des charges (salaires, énergies, matières premières) et la baisse de la consommation. Ils demeurent prudents.» 

La hausse des défaillances d’entreprises au niveau national, avec 11 000 procédures ouvertes de juillet à fin septembre, soit une augmentation de 23 % par rapport à la même période en 2022 (source : étude Altares), principalement dans les services à la personne, la restauration, l’alimentaire et le second œuvre du bâtiment, ne laisse présager rien de bon sur le marché de l’emploi. «La question du recrutement de personnel, priorité des années 2021-2022, est passée au second plan, supplantée par des questions du maintien des activités.» Après la résilience, l’adaptation, la survie...