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Édito

Besoin d’air et vite...

99 % de la population mondiale respire de l’air pollué (source : Organisation mondiale de la santé). En France, 40 000 décès prématurés par an sont recensés du fait d’une exposition chronique aux particules fines. En septembre dernier, c’était la Journée internationale de l’air pour des ciels bleus. La semaine dernière à Nancy, l’Atmo Grand Est organisait ses 3èmes assises régionales de l’air, du climat, de l’énergie et de la santé.




Besoin d’air et vite...

«La sensibilisation est fondamentale pour parvenir à enrayer les différentes pollutions qui affectent l’air que nous respirons. Pour cela, il faut d’abord réussir à s’entendre et créer du lien entre acteurs institutionnels, élus, industriels, entreprises, agriculteurs et réussir à adapter nos pratiques pour convaincre les autres d’en faire autant», assure Jean-François Husson, le président de l’Atmo Grand Est. Un vœu pieu de faire réellement émerger une prise de conscience globale autour de ce sujet primordial en termes de santé environnementale. 

D’après les chiffres fournis par cet observatoire d’experts agréé par le ministère en charge de l’Environnement, la région a vu depuis ses dix dernières années la majorité des polluants réglementés baisser. Seul l’ozone affiche des concentrations en augmentation. L’an passé, le Grand Est a été concerné par dix-sept jours d’épisodes de pollution sur au moins un département. Aucun épisode n’a concerné l’ensemble des départements. Rassurant mais pas vraiment suffisant ! Si les différents plans mis en œuvre version décarbonation des activités à grands coups d’investissements pour les industriels permettent de limiter l’émission de CO2, il n’en demeure pas moins que la route est encore longue. «Ces enjeux sont insuffisamment compris et mal considérés, or tous les signaux d’alertes sont au rouge : rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) catastrophes naturelles, canicules à répétition, crises sanitaire, alimentaire, énergétique (...) Nous devons décloisonner le débat et sortir du microcosme des experts. Chacun doit prendre conscience de l’importance des actions à mettre en œuvre. La qualité de l’air, c’est un sujet d’intérêt général», continue Jean-François Husson. Et si on arrêtait, tout un chacun, de continuer à faire la politique de l’autruche...