Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Patrimoine

Le Musée de La Cour d’Or, dans les couloirs du temps…

À deux pas de la cathédrale Saint-Étienne, le Musée de La Cour d'Or de Metz est un lieu sidérant et envoûtant. Ses riches collections, comme l’esthétisme du lieu, en font une destination à part. Le futur Pavillon de la biodiversité renforcera son aura.


Le vaste sas d’accueil, installé dans une ancienne chapelle. © Johann Marin-Thiery
Le vaste sas d’accueil, installé dans une ancienne chapelle. © Johann Marin-Thiery

«Quel est votre coup de cœur ?» Sur cette avenante question Patrick Thil, adjoint au maire de Metz délégué à la culture et aux cultes, conseiller délégué aux établissements culturels de l’Eurométropole de Metz, et Philippe Brunella, conservateur en chef du musée de La Cour d’Or, directeur du musée et de l’archéologie de l’Eurométropole de Metz, concluent la visite d’une institution. Déambuler dans 47 salles, monter et descendre 408 marches, arpenter quelque 6 000 m² de surface d’exposition, tient d’une vertigineuse plongée dans les couloirs du temps. À quelques encablures de la cathédrale Saint-Étienne, le lieu séduit : avec 83 442 visiteurs accueillis l’an passé, il a battu son record d’affluence. La gratuité y a été instaurée à partir de 2020. Patrick Thil et Philippe Brunella l’expliquent : «L’objectif est de donner envie à chacun, en toute liberté, de prendre plaisir à découvrir ce joyau. D’en faire une pratique du quotidien.» L’idée du musée de La Cour d’Or a été initiée dans la mouvance de la rénovation de la ville de Metz voulue par le maréchal de Belle-Isle. Il ouvrira en 1840.

«Chacun est invité à venir picorer le musée, selon ses envies, son temps disponible, en toute liberté», assurent Patrick Thil et Philippe Brunella. © Johann Marin-Thiery

Le relais de l'Histoire aux générations futures 

Dès lors, les collections n’auront jamais cessé de l’enrichir. Il est en 2025 le témoin de l’histoire du territoire depuis l’Antiquité, ensemble constitué des thermes antiques, de l’ancienne abbaye des Petites Carmes et du grenier de Chèvremont. Trois collections le composent : gallo-romaines, médiévales, beaux-arts. On ne pourra, au gré des pas, que ressentir émerveillement et émotion face au plus de 1 600 œuvres exposées. Un foisonnement de thèmes abordés, une alternance de scénographies changeantes, le tout fondu dans une architecture historique exceptionnelle. Le vaste hall d’accueil installé dans une ancienne chapelle du XVIIe siècle est la pierre angulaire de cet esthétisme au charme envoûtant. Cet été sera inauguré le Pavillon de la biodiversité. Le projet consiste à rendre accessible les collections d’histoire naturelle du musée, non visibles depuis 1976, de proposer des dispositifs de médiation, notamment multimédias. De sensibiliser aux enjeux de la biodiversité en présentant 300 animaux et plantes, de resituer huit milieux naturels lorrains. Il y a fort longtemps, Metz se nommait Divodurum. Le Musée de La Cour d’Or est ce magnifique vecteur de transmission entre les générations. Il se murmure, qu’en ces lieux, sous les auspices des esprits de jadis, se rencontrent, au détour d’un couloir, quelques amoureux de Peynet… À (re) découvrir sans modération.

© Johann Marin-Thiery

© Johann Marin-Thiery

© Johann Marin-Thiery

Des chiffres impressionnants...

  • 15 000 exemplaires de papiers monnaies -

  • 35 000 spécimens d’histoire naturelle –

  • 100 rongeurs - 700 kilos de fossiles –

  • 112 animaux éteints - 80 dents de mammouth -

  • 40 dragons représentés - 2 000 m² vestiges de thermes antiques - 3 525 kg de fragments de marbre ayant décoré les thermes antiques - 3 000 fleurs de lys - 1 200 sculptures –

  • 1 196 peintures - 15 121 dessins et gravures - 349 faïences et porcelaines - 445 armes blanches - 170 armes à feu - 4 armures –

  • 632 stèles funéraires - 800 portraits –

  • 14 momies égyptiennes - 400 colliers et bracelets - 5 mosaïques - 14 plafonds peints –

  • 1 500 fragments d’architecture de la cité ancienne de Metz - 

  • 774 taques de cheminées et plaques de poêle...  

© Johann Marin-Thiery

© Johann Marin-Thiery