Le Fardier de Cugnot, l’histoire de la première automobile

Exposé au musée des Arts et Métiers de Paris, le Fardier de Cugnot connaît une seconde vie en Meuse, à Void-Vacon, où le projet d’une reproduction à l’original a été initié dès 2007, sous l’impulsion du maire de l’époque et de Fabrice Genisson, ingénieur de formation et enseignant à l’école des Arts et Métiers de Paris Tech, aujourd’hui vice-président de l’association Le Fardier de Cugnot. Reconstruit à l’identique avec toutefois trois modifications indispensables à sa sécurisation, le Fardier est livré en 2010 dans la petite commune meusienne qui honore la mémoire de son inventeur Nicolas-Joseph Cugnot, originaire de ce bourg meusien. Depuis quasiment quinze ans, l’association assure sa promotion, le faisant rouler, grâce à une chaudière à vapeur, sur les routes à l’occasion de manifestations publiques. Le Fardier est désormais accessible gratuitement au grand public, simplement muni d’un badge (voir encadré). En parfaite autonomie, le visiteur effectue un voyage dans le temps, grâce à neuf tableaux auto-éclairés, ainsi que des écrans pour découvrir tous les secrets de cette invention historique datant de la fin du XVIIIe siècle. Entre le 26 février et le 2 mars prochain, une série d’événements portés par l’association Le Fardier de Cugnot célèbrera les 300 ans de la naissance de Nicolas-Joseph Cugnot.

La naissance d’une offre historique et touristique

Après quatre ans de travaux, la création de l’espace Cugnot a été inauguré le 30 novembre dernier. La municipalité y a investi 1,6 million d’euros autour de la construction d’un bâtiment neuf qui accueille le Fardier, accolé à la tour de la Poterne qui a été complètement réhabilitée. À l’intérieur, une salle d’exposition consacrée à Gaston Broquet, sculpteur du début du XXe siècle, y a été aménagée. Avec cet équipement, la municipalité donne naissance à une nouvelle offre touristique. Placée à proximité de Commercy et ses madeleines mais également de Vaucouleurs avec Jeanne d’Arc, Void-Vacon espère séduire les autocaristes qui ont l’habitude de faire étape à l’unité de production du Perlé des Fous de Terroirs (ex-Clair de Lorraine). L’enjeu est de devenir une destination à part entière.